Double conscience :

être afro-descendant·e·s en Suisse Romande

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Quatre portraits de femmes et d’hommes afro-descendant·e·s de Suisse romande accueillent le public du Festival Histoire et Cité au Palais de Rumine. Ils ont été réalisés par le photographe François Graf, membre du collectif lausannois Strates photographies.
Les prises de vue ont été faites dans la forêt du Mormont à proximité du village vaudois d’Eclépens. Ce lieu, l’artiste le porte dans son coeur. La forêt est un choix esthétique mais aussi, pour lui, un symbole fort de la résistance à l’esclavage et au racisme. Elle évoque le marronnage qui, à l’époque coloniale, désignait la fuite d’esclaves en quête de liberté.
Être afro-descendant·e en Suisse, c’est être dépositaire d’un vécu helvétique tout en ayant une ascendance subsaharienne. C’est avoir été formé·e en Suisse dès l’enfance ou l’adolescence mais ne pas être reconnu·e comme appartenant à cette société. C’est ne connaître que la vie en situation de minorité. Le titre de l’exposition «double-conscience» s’inspire d’une notion développée par le sociologue et historien afro-américain W. E. B. Du Bois. Elle évoque une façon de se voir avec ses propres yeux mais aussi au travers du regard négatif que les autres renvoient. Elle décrit ainsi la dualité vécue. Un·e Suisse·sse, un·e Noir·e. Une façon de vivre à la fois en Occident et en son dehors.
Des extraits de récits de vie, récoltés par l’historienne Isabelle Lucas, accompagnent les photographies. Ces récits explorent la dualité vécue, le racisme anti-Noir·e·s en Suisse, les résonances actuelles de l’histoire de l’esclavage et du colonialisme et les différentes manières de résister au racisme que ce soit par le recours à l’art, à la lutte collective ou individuelle.

Il s’agit d’un travail en cours auquel viendront s’ajouter plusieurs autres portraits.

Sylvie Makela - Cliquez dans l'image
Pierre - Cliquez dans l'image
Maïmouna - Cliquez dans l'image
Chancel - Cliquez dans l'image