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«La rue, c’est mon studio»

Photographe professionnel engagé, François Graf trouve dans son travail une plage d’expression à sa militance. Arrêt sur images.

Impossible de dissocier les orientations politiques et solidaires de François Graf avec son travail photographique. L’homme de 50 ans concentre son activité sur des sujets en résonnance avec sa sensibilité. (…)

L’Événement Syndical No.2 du 9 février 2024

Projets en cours

« Pagana » Etude des traditions vivantes, carnavals etc, en Suisse

Suivez le travail du photographe François Graf sur son nouveau compte Instagram « Pagana ».

Archives projets

Double conscience : être afro-descendant·e·s en Suisse Romande

Festival Histoire et Cité 2022
Palais de Rumine, escalier principal
Du 31 mars au 3 avril 2022

Il s’agit d’un travail en cours auquel viendront s’ajouter plusieurs autres portraits.

Quatre portraits de femmes et d’hommes afro-descendant·e·s de Suisse romande accueillent le public du Festival Histoire et Cité au Palais de Rumine. Ils ont été réalisés par le photographe François Graf, membre du collectif lausannois Strates photographies.
Les prises de vue ont été faites dans la forêt du Mormont à proximité du village vaudois d’Eclépens. Ce lieu, l’artiste le porte dans son coeur. La forêt est un choix esthétique mais aussi, pour lui, un symbole fort de la résistance à l’esclavage et au racisme. Elle évoque le marronnage qui, à l’époque coloniale, désignait la fuite d’esclaves en quête de liberté.
Être afro-descendant·e en Suisse, c’est être dépositaire d’un vécu helvétique tout en ayant une ascendance subsaharienne. C’est avoir été formé·e en Suisse dès l’enfance ou l’adolescence mais ne pas être reconnu·e comme appartenant à cette société. C’est ne connaître que la vie en situation de minorité. Le titre de l’exposition « double-conscience » s’inspire d’une notion développée par le sociologue et historien afro-américain W. E. B. Du Bois. Elle évoque une façon de se voir avec ses propres yeux mais aussi au travers du regard négatif que les autres renvoient. Elle décrit ainsi la dualité vécue. Un·e Suisse·sse, un·e Noir·e. Une façon de vivre à la fois en Occident et en son dehors.
Des extraits de récits de vie, récoltés par l’historienne Isabelle Lucas, accompagnent les photographies. Ces récits explorent la dualité vécue, le racisme anti-Noir·e·s en Suisse, les résonances actuelles de l’histoire de l’esclavage et du colonialisme et les différentes manières de résister au racisme que ce soit par le recours à l’art, à la lutte collective ou individuelle.

Exposition réalisée par Isabelle Lucas et François Graf

www.histoire-cité.ch

« Portrait de Bedjuis », d’un siècle à l’autre, avoir 20 ans en 2020. Exposition 2020/2021 au musée d’Isérables.

En février 1998, lors de sa formation à Vevey, en réponse à un travail de terrain, il décide de monter à Isérables durant deux journées car on lui avait raconté que ce village était nimbé de mystères quant à d’hypothétiques origines bédouines de ses résidents. François Graf est décidé à aller vérifier par lui-même ces allégations non avérées à ce jour, avec la volonté de rencontrer les anciens du village afin de faire leurs portraits photographiques. Invité en 2019 par monsieur Narcisse Crettenand à présenter ce travail au Musée, le photographe a proposé en complément à cette requête d’aller à la rencontre de jeunes femmes et jeunes hommes du village qui ont vingt ans en 2020 et de porter un regard croisé sur les générations. 

Biographie

Né en Colombie, à Cali, le 15 septembre 1973, basé à Lausanne.
Première formation de lithographe dans les Arts Graphiques au début des années nonante puis à l’Ecole de photographie de Vevey en 1997. Il est membre du collectif lausannois Strates Photographies.
Il se distingue dans la photographie engagée de reportage et le portrait.

Contact

François Graf Photographies

Téléphone 076 494 89 34

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